Interviews croisées : Fabien Escrihuela, Cloé et Romain (SNEF Maintenance)

Notre activité a de plus en plus de valeur. Nous sommes embarqués dans les sujets climatiques, d’efficacité énergétique, de décarbonation.

Nous avons interrogé Fabien Escrihuela, directeur de SNEF Maintenance ainsi que Cloé et Romain, apprentis technicien de maintenance. Un éclairage captivant sur leurs métiers, les évolutions possibles et leurs missions.

Fabien ESCRIHUELA, Directeur SNEF Maintenance

Parlez-nous de votre métier  :

Je suis directeur de SNEF Maintenance. C’est une direction nationale qui englobe l’ensemble des entités maintenance. En France, il s’agit d’une équipe d’un peu plus de huit cents collaborateurs répartis sur le territoire, avec une quarantaine de centres de maintenance.

Ma mission au quotidien est d’accompagner mes équipes opérationnelles, support, méthode, RH, achat, sécurité afin qu’elles puissent mener leurs missions auprès de leurs clients. Mon rôle est donc d’accompagner les collaborateurs dans leur quotidien et de m’assurer d’un environnement performant.

Qui sont les clients du groupe ?

Nos clients sont dans des activités très variées comme les hôpitaux, les sites de la défense mais aussi des industriels pour réaliser la maintenance, le maintien des conditions opérationnelles des installations techniques.

Quelles ont été les étapes de votre carrière pour arriver à ce poste  ?

J’ai un cursus classique d’école d’ingénieur généraliste. Rapidement j’ai évolué au poste de chargé d’affaires.

Puis je suis devenu chef d’agence, directeur régional jusqu’à devenir directeur de l’entité au niveau national, et ça fait maintenant plus de vingt-cinq ans que je fais ce métier.

Si l’activité maintenance des bâtiments n’existait pas, qu’est-ce qui pourrait se passer  ?

Aujourd’hui, que cela soit une usine ou un bâtiment, rien n’est complètement automatisé nous avons encore besoin d’avoir de l’humain pour assurer la continuité du service, qu’il n’y ait pas de panne, que les machines continuent à fonctionner, qu’il y ait une notion de conduite, de suivi.

Nous avons besoin de l’humain pour réaliser ces opérations de maintenance.

Nous apportons tous les jours des solutions innovantes à nos clients.

Si votre métier n’existait pas ?

J’ai un rôle, avant tout d’animateur. Je dois m’assurer que l’écosystème dans lequel les équipes œuvrent soit le plus sain, le plus performant possible pour que le service délivré auprès de clients soit le plus performant et le plus innovant.

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre vie professionnelle  ?

Au-delà de la technique, je fais avant tout un métier autour des relations humaines,

Notre activité a de plus en plus de valeur. Nous sommes embarqués dans les sujets climatiques, d’efficacité énergétique, de décarbonation.

Nous accompagnons nos clients dans la réduction de leur consommation énergétique mais aussi l’amélioration et l’allongement du cycle de vie des équipements.

Nous sommes au cœur de ces enjeux qui touchent toutes les strates de la société et je pense que c’est une actualité qui met un grand coup de projecteur sur notre profession.

Le projet professionnel dont vous êtes le plus fier et qui pourrait être un exemple de ce qui est de ce qui se fait aujourd’hui dans votre groupe ?

Je pourrais vous parler de projets d’économie d’énergie. Nous avons accompagné des clients tel que des industriels, des musées, des bâtiments, à être plus vertueux sur leur consommation énergétique.

Je pourrais vous parler aussi du fait que l’on accompagne des projets de maintenance d’installation de station à hydrogène.

Nous sommes vraiment dans le cœur des enjeux de décarbonation.

Ce dont je suis le plus fier, c’est de m’assurer au quotidien de la sécurité de mes collaborateurs.

Si vous aviez un message à faire passer aux jeunes ?

S’intéresser aux formations techniques, c’est s’intéresser aux enjeux climatiques.

Le chauffage, la climatisation, l’électricité, sont au cœur aujourd’hui de ces enjeux.

Et si on veut agir sur le climat, on peut le faire par le biais du fonctionnement des bâtiments, des usines, le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée en France.

Nous représentons des métiers qui nécessitent toujours de l’innovation il faut savoir se renouveler, se former, apprendre. Nous accompagnons nos clients pour que leurs installations soient plus performantes, plus vertueuses.

Que faites vous pour attirer les jeunes vers ces métiers  ?

Il faut faire connaître nos métiers le plus tôt possible, dès la classe de troisième.

Nous avons une vraie richesse à partager avec des jeunes, dès le stage d’observation en entreprise.

Il y a une vraie nécessité à s’investir sur l’ensemble des parcours de formations technologiques et professionnelles.

Nos métiers sont riches et variés, ce qui nous permet d’intéresser bon nombre de jeunes, du collège jusqu’au bac + 5.

Cloé, Apprentie technicienne de maintenance

Est-ce que tu peux nous parler, de ton métier  ? Comment l’as-tu choisi ?

Je suis technicienne de maintenance courant faible en apprentissage, je réalise donc la maintenance des systèmes de sécurité d’alarme incendie, intrusion, contrôle d’accès, vidéosurveillance.

Je suis spécialisée en alarme et intrusion vidéo et contrôle d’accès.

Après le collège j’ai préparé un “bac professionnel Systèmes Numériques option Sûreté des infrastructures de l’habitat et du tertiaire”, durant lequel j’ai effectué mes stages au sein de SNEF Maintenance.

Par la suite, j’ai souhaité préparer un “BTS Systèmes Numériques option Electronique et communications” en alternance.

Qu’est-ce que tu envisages pour la suite ?

J’hésite entre deux voies après mon BTS, soit poursuivre mes études en licence professionnelle, soit intégrer l’entreprise en CDI.

Quelles sont les missions que ton directeur d’agence ou ton chef d’équipe te confient au quotidien ?

J’accompagne au quotidien un technicien, généralement mon tuteur. Je peux installer, programmer et faire la maintenance des systèmes.

Si ton métier n’existait pas ?

Les sociétés sont obligées d’installer des alarmes incendies, des alarmes intrusions pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Depuis le début de ton apprentissage, quel est le projet professionnel qui te semble le plus important  ?

Dans à peu près tous les bâtiments on se sent utile, mais celui qui m’a le plus marqué est un bâtiment complètement vide.

On a réalisé toute la maintenance d’alarme incendie. Il y avait des milliers de mètres carrés inutilisés.

Quel est le message que tu ferais passer à des élèves qui s’interrogent sur leur orientation  ?

Même si je travaille dans une grande société, notre agence est une petite famille. Dans le service où je travaille nous sommes une douzaine de techniciens, on se connaît tous. On a tous déjà travaillé ensemble et on s’entend bien.

C’est assez diversifié, les sites changent, on découvre de nouveaux types de bâtiments, les journées sont assez variées.

Romain,Apprenti technicien de maintenance

Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire ?

J’ai obtenu un bac pro “systèmes numériques” avec mention très bien en 2021.

C’est une formation qui touche tous les domaines de l’électricité.

J’ai réalisé mon dernier stage de bac pro à SNEF Maintenance, les salariés m’ont donné l’envie de faire ce métier.

Je suis aujourd’hui en apprentissage au sein de la société, en “BTS systèmes informatiques aux organisations (SIO).”

Je fais de la maintenance de contrôle d’accès : vidéoprotection et également alarme intrusion.

Tes missions au quotidien  ? Est-ce que tes journées se ressemblent ?

Mes journées sont variées et pleines de défis.

Un jour je peux être amené à faire de l’alarme et un autre jour à faire de la vidéoprotection. Je peux faire la programmation, réaliser des visites préventives, de l’intégration de nouveaux systèmes, donc je fais vraiment de tout. J’adore m’améliorer techniquement de jour en jour.

Si ton métier n’existait pas ?

Nous travaillons surtout pour des collectivités. Beaucoup de bâtiments pourraient être squattés, des personnes malintentionnées pourraient rentrer la nuit et dégrader le bâtiment. Mon travail est d’améliorer la sécurité des bâtiments publics et privés.

Peux-tu nous donner un exemple de bâtiments sur lequel tu as travaillé  ?

J’ai travaillé sur beaucoup de bâtiments, par exemple des gymnases et également des piscines.

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ta vie professionnelle ?

C’est l’autonomie, les nouveautés techniques. Il faut savoir s’améliorer afin d’être compétent.

Quel est le projet professionnel dont tu es le plus fier  ?

Ce qui m’a marqué le plus, c’était la refonte totale du contrôle d’accès de la bibliothèque du Périgord. C’est une très grande bibliothèque qui a des œuvres magnifiques à l’intérieur. Notre plus grand défi a été de réaliser ces travaux pendant les horaires d’ouverture, sans perturber les étudiants et en protégeant les œuvres que la bibliothèque héberge.

Cela était une belle démonstration de notre expertise technique.

Quel est le message que tu ferais passer aux jeunes qui cherchent un métier ?

C’est une profession unique, il y a beaucoup de choses enrichissantes à faire, on a beaucoup d’opportunités dans ce domaine.

On peut évoluer techniquement. Il faut savoir relever des défis techniques. C’est un métier où l’on peut être à la fois sur le terrain et au bureau.

Dans les années à venir quel est le métier que tu souhaiterais exercer  ?

J’aimerais bien être référent technique, apporter de l’aide aux techniciens qui sont sur le terrain et également, faire de la documentation. Pouvoir apporter des réponses et accompagner les techniciens.

Publié le 04/04/2024