Transport et mobilité

Des transports à la mobilité

En France, la diversité et la complémentarité des moyens de transport facilitent les déplacements et l’acheminement des marchandises. Qu’il soit aérien, ferré, routier ou maritime, chaque mode de transport repose sur un réseau et des infrastructures (gares, aéroports, stations…) qu’il faut concevoir, construire et maintenir. Leur modernisation répond à des enjeux non seulement économiques mais également aux préoccupations environnementales actuelles.

Innovations et avancées technologiques permettent ainsi de répondre aux nouveaux enjeux d’efficacité énergétique, de réduction des nuisances (pollution de l’air, bruit, circulation…) et de sécurité. L’attention des usagers comme des pouvoirs publics, des collectivités locales et des exploitants se porte également davantage sur la qualité et les services associés à la mobilité. Ils privilégient de plus en plus des solutions de mobilité propre et durable, de plus en plus souvent connectée et partagée (covoiturage, autopartage, etc.). La multimodalité se développe.

Transport ferroviaire : des besoins en compétences en forte augmentation

Le manque d’entretien du réseau ferré au cours des dernières décennies nécessite une remise à niveau très importante qui suscite une forte demande en compétences. En région parisienne, le projet de réseau de transport public Paris Grand express, composé de quatre lignes de métro automatique autour de Paris, et de l’extension de deux lignes existantes, mobilise et mobilisera également de très nombreux talents !

Certaines entreprises de la transition énergétique et numérique se sont spécialisées dans les travaux électriques propres au réseau ferré. Elles équipent les lignes de caténaires pour permettre l’alimentation électrique des trains ainsi que les systèmes de signalisation ferroviaire, indispensable à la sécurité. Leurs équipes interviennent également pour en assurer la maintenance.

À la suite des nombreux incidents survenus ces derniers mois sur le réseau ferré, SNCF Réseau a réalisé un diagnostic complet sur l’ensemble des systèmes d’alimentation électrique, de signalisation, et sur les postes informatiques de toutes les grandes gares parisiennes et des principales gares régionales. Cette étude a permis d’identifier les points de fragilité du réseau, et de mobiliser les investissements nécessaires pour y remédier. En 2018, le gestionnaire du réseau de transport ferroviaire, SNCF Réseau a prévu de consacrer 5 Mds€ à l’entretien et à la modernisation du réseau. 1600 chantiers sont prévus.

Ces travaux concernent en partie le développement de l’électrification de certaines lignes grâce à la pose de caténaires. L’électricité s’est également imposée pour commander les aiguillages et la signalisation, ou gérer le trafic en raison de la sûreté des systèmes électriques par rapport aux commandes mécaniques, moins fiables et nécessitant du personnel.
Aujourd’hui, le trafic peut être géré à distance depuis des postes de commande en faisant appel à des automates, à l’informatique, aux technologies de l’information et de la communication.

La régulation du trafic repose sur des systèmes de surveillance par capteurs permettant de savoir en permanence la position des trains ou des rames de métro. Toutes les informations sont adressées en temps réel vers les centres de contrôle et vers les conducteurs, voire pour certaines, vers les usagers.
Tous ces systèmes complexes font largement appels aux automates, à l’informatique et aux technologies de l’information et de la communication.

Des infrastructures toujours plus sûres,
fiables et performantes

Début des vacances d’été ou week end : dans les gares, les aéroports comme sur la route, le trafic s’intensifie, risquant l’engorgement. Quel que soit le mode de transport utilisé (aérien, ferroviaire, routier), l’alimentation électrique des systèmes d’alimentation (caténaires, système de récupération d’énergie, bornes de recharge, supervision…) repose sur un réseau dont la construction et l’entretien nécessitent une vigilance accrue.

Des infrastructures routières intelligentes équipent l’ensemble du réseau routier (voies rapides, autoroutes, ponts, tunnels, réseau urbain et péri-urbain…). Elles sont conçues pour garantir la sécurité des automobilistes (radars pédagogiques, gestion des priorités aux carrefours, bornes d’appels d’urgence…) et réduire l’impact sur l’environnement lié à l’accroissement de la circulation.

Spécialement conçus, des systèmes de Détection Automatique d’Incident (DAI) peuvent ainsi équiper le réseau autoroutier, tunnels compris. Caméras de vidéosurveillance, systèmes de détection automatique, dispositifs de sécurité incendie permettent de déclencher automatiquement une alerte en cas d’accidents ou d’anomalies (circulation d’un véhicule en sens inverse, véhicule immobilisé, animaux sur la voie…). Les services d’intervention sont directement prévenus et disposent des informations nécessaires. Les panneaux de signalisation sont alors actualisés pour informer les automobilistes (itinéraire de délestage, adaptation de la vitesse…), et optimiser la régulation du trafic.

En ville, la régulation du trafic repose sur des systèmes qui permettent de gérer tous les types de déplacements (véhicules, tramway, bus, piétons, vélos…), tout en garantissant la sécurité de tous les usagers.
La régulation repose sur des dispositifs capables d’organiser les différents flux : feux tricolores, affichage dynamique, systèmes assurant la priorité aux transports en commun,… Si l’on souhaite donner la priorité aux transports en commun (Tramway, Bus à haut niveau de service) dans un carrefour, des dispositifs de détection sont installés. Ils permettent de communiquer l’information au central de régulation qui ajuste, en temps réel, le fonctionnement des feux tricolores.

Des services associés qui facilitent la vie en ville

Fluidifier le trafic, permettre de trouver rapidement un place de stationnement, savoir dans combien de temps arrive le prochain bus, faciliter l’achat de titres de transport grâce à la billetique… : c’est dans ce but que les entreprises de la transition énergétique et numérique conçoivent, déploient des systèmes connectés adaptés aux attentes des exploitants, des élus et des usagers.

Pas moins de 30 % des automobilistes roulant en ville cherchent une place de parking. Les aider à pouvoir se garer rapidement permet donc de désengorger la circulation et d’en limiter les nuisances (pollution, bruit, etc.).  Pour ce faire, des capteurs sont intégrés au revêtement de la rue. Lorsqu’une place est occupée, l’information est transmise à un système central. Les données retraitées permettent au service de la ville de vérifier le respect des délais de stationnement. Quant au conducteur, il peut facilement identifier en temps réel les places de stationnement vacantes via une application sur son smartphone. En permettant de décongestionner le centre-ville, cette solution améliore la qualité de l’air puisque les véhicules tournent moins longtemps, à la grande satisfaction des commerçants de proximité !

Parallèlement aux réseaux de tramways, les lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) se développent. Depuis 2014, une cinquantaine d’agglomérations (Rouen, Nantes, Amiens, Metz…) ont lancé des projets de BHNS. Ils circulent à une forte fréquence en empruntant des voies en site propre. Prioritaires aux intersections (la régulation adapte la signalisation des feux tricolores en leur faveur) cela garantit une fréquence de passage plus élevée que les bus classiques. Côté voyageurs, régularité et ponctualité sont assurées. Le système de localisation continue qui équipe le BHNS permet d’informer en temps réel les voyageurs.

Développer l’électromobilité, c’est bien plus que concevoir et déployer un réseau de points de charge !

Les entreprises de la transition énergétique et numérique accompagnent le développement de la mobilité électrique en proposant des offres globales de déploiement, d’exploitation et de maintenance des infrastructures de recharge de véhicules électriques. Leur expertise leur permet également de proposer des services associés : conception et déploiements d’infrastructures de communication, plateforme technique (supervision du réseau, maintenance…) et commerciale (gestion des abonnements…), interface utilisateurs (géolocalisation des bornes, paiement depuis son smartphone …).

Fin 2017, on estimait que 172 000 points de charges étaient installés en France, (environ 30 points de charge pour 100 000 habitants). Seulement 13 % de ces points de charge étaient accessibles au public. L’équipement du territoire en bornes de recharge est très incomplet. Le plan de relance annoncé par le gouvernement prévoit de déployer 100 000 bornes accessibles au public d’ici 2021. Le développement des véhicules électriques nécessite de déployer un réseau de points de charge ambitieux et surtout efficace. Il doit en particulier permettre d’assurer la pertinence du réseau par rapport à la fréquentation et à l’utilisation des axes routiers, mais aussi d’éviter les « zones blanches » et de garantir une égalité d’accès à la recharge dans les territoires.

Le déploiement d’un réseau de bornes de recharge nécessite d’intégrer des équipements pour amener de la puissance électrique et des systèmes intelligents pour gérer l’énergie. Connecter une borne au réseau d’électricité ne s’improvise pas ! Il faut maîtriser la distribution d’énergie électrique de puissance, savoir gérer les automatismes et les codes d’accès. Il faut également être capable d’assurer la communication entre le véhicule, la borne et le réseau via un réseau mobile ou fixe.

D’après une étude européenne “Fuelling Europe’s Future”, le développement du véhicule électrique engendrera d’importants coûts en matière de renforcement du réseau électrique. La charge intelligente pourrait permettre de solutionner les problématiques liées aux pics de consommation.
Dans sa forme la plus simple, le “Smart-charging”, en communiquant avec le réseau permettrait d’optimiser les fluctuations en gérant mieux les creux et pics de consommation. De manière plus élaborée, il pourrait permettre de généraliser des solutions telles que la charge bidirectionnelle.
Ce dispositif, en plus de stabiliser le réseau et de mieux gérer le stockage des énergies renouvelables, permettrait à l’utilisateur de générer des revenus supplémentaires (estimés à 650 €/an pour un utilisateur Français).

 

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